La pêche au merlu en grandes profondeurs
Le merlu peut vivre jusqu’à prés de 1000 m de fonds et il est très présent entre 70 et 600 m de profondeur. Présent sur toutes les côtes du littoral Atlantique français ainsi qu’en Méditerranée, il s’agit de l’un des poissons les plus pêchés en Europe. En grandes profondeurs, ce poisson est moins impacté par la pêche professionnelle. Il est donc bien plus abondant et il est possible de toucher des individus plus âgés, et donc plus gros…
On vous livre ici quelques infos !
Pêche du merlu en grandes profondeurs
Pour cette pêche se pratiquant en dérive, il sera recommandé de cibler les canyons sous-marins, les fosses, les dépressions marquées (falaises sous-marines), etc. Attention ! Dans des fonds aussi importants, l’utilisation d’un ensemble canne / moulinet classique est quasiment impossible. Pour pêcher tout en restant à la verticale malgré la dérive et les puissants courants, il est en effet nécessaire d’utiliser de très fortes plombées (1 à 3 kg en moyenne). À ce poids se rajoute celui des poissons (pouvant chacun peser plusieurs kilos) qui combattent lorsque vous les remontez. Il n’est d’ailleurs pas rare dans ces profondeurs de toucher des poissons de plusieurs dizaines de kilos (ex : mérou cernier, congre, requin, etc.). Remonter sur d’aussi longues distances de tels poids toute une journée est physiquement impossible. Avec de telles contraintes, seule l’utilisation d’un moulinet électrique ou d’un treuil permettra de pêcher aussi profondément.
Le merlu est présent sur toutes les cotes françaises. Ses populations sont néanmoins moins abondantes en Méditerranée. Ce poisson vit généralement en eaux assez profondes et on peut le trouver jusqu’à prés de 1000 m de fonds. On le trouvera surtout entre 70 et 600 m de profondeur. Cette espèce apprécie particulièrement les substrats sablo-vaseux, sédimentaires ou coralligènes. Comme l’indique sa mâchoire largement fendue dotée de dents très pointues, le merlu est un redoutable carnassier. Il vit sur le fond la journée et il remonte en pleine eau la nuit pour chasser ses proies. Quand il est jeune, ce carnassier se nourrit surtout de vers, de mollusques et de petits crustacés. Adulte, son alimentation est surtout constituée de poissons et de céphalopodes – et plus spécialement le calamar qui est très présent dans les fonds abyssaux. Sachez d’ailleurs que le merlu est également cannibale et qu’il n’hésite pas à attaquer ses congénères de plus petite taille que lui ! La chair du merlu est excellente et possède une structure très fine légèrement saumonée. D’ailleurs, c’est malheureusement la raison pour laquelle c’est un des poissons les plus pêchés au chalut par les professionnels.
Quand pêcher le merlu ?
Carnivore, sa grande mâchoire puissante renfermant de nombreuses dents fines lui permet de chasser les crustacés, mollusques, anchois, sardines, chinchards et harengs. Et c’est principalement au printemps qu’il se nourrit le plus. Pour dénicher ses proies, il erre en surface la nuit et retourne dès le lever du jour en profondeur afin de ne pas rencontrer ses prédateurs.
C'est donc le moment !!
Quel est le meilleur moment pour aller pêcher le merlu ?
Pêche du merlu à l’appât
Comme appât, nous vous conseillons :
• Lanières ou tentacules de céphalopodes (seiche, calamar, poulpe)
• Petits céphalopodes entiers (chipirons, casserons, etc.)
• La sardine (entière ou en tronçons)
• Les gros vers (gros Bibis, Américains XL, Rags, Jumbos, etc.)
Nous vous conseillons les lanières ou les tentacules de céphalopodes qui offrent l’avantage d’être très attractifs tout en étant ultra résistants sur l’hameçon. Ils offrent même l’avantage de posséder une légère phosphorescence que les poissons distinguent dans l’obscurité des abysses. Pour des appâts fragiles tels que la gambas ou la sardine, il sera vivement recommandé de renforcer la tenue de votre esche avec du fil élastique fin.
Où trouver les meilleurs spots de Merlu sur ma commune ?
Pêche du merlu aux leurres
Le merlu vivant assez profondément, il sera essentiellement recherché avec des leurres lourds et très denses tels que les jigs, les slow jigs, les madaï-jigs, les inchikus, etc.
Dans des fonds de moins de 100 / 150 m (200 / 250 m étant un maximum) et en pêchant en dérive, il sera donc nécessaire d’utiliser des leurres de 150 à 200 g. Et avec la pression des courants, sachez d’avance que cette pêche demandera une bonne condition physique ! De façon générale, il faut savoir que le merlu est surtout un prédateur nocturne. En pleine journée, il ne se déplacera que sur de très courtes distances pour s’emparer d’un leurre car il s’ensable ou se camoufle dans un trou.
Comme pour le rouget grondin, la baudroie ou le chapon, il faudra quasiment lui présenter le leurre juste devant la gueule pour qu’il attaque. Une pêche insistante à proximité immédiate du fond sera donc vivement recommandée. Nous vous conseillons de privilégier les pêches tôt le matin ou en fin d’après midi jusqu’à la soirée car il est alors plus actif et vous aurez donc plus de chances d’en toucher aux leurres. Dans ces horaires, sachez qu’il sera alors possible de toucher ce poisson bien plus haut dans la colonne d’eau. Ainsi, il n’est alors pas rare de pêcher du merlu jusqu’à plus de 50 m au dessus du fond à l’aube ou au crépuscule. Aux leurres, cette espèce ne sera pas recherchée spécifiquement mais en même temps que les pageots, les grondins-perlons, etc. qui vivent tout comme lui dans zones sableuses ou coralligènes profondes.
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Connaître le merlu pour mieux le pêcher
Le merlu est un poisson qui peut mesurer jusqu’à prés d’1, 4 m de long pour un poids maximal de 15 kg. Sa taille moyenne de capture tourne autour de 60 / 80 cm.
Il possède un corps fuselé et élancé avec deux nageoires dorsales – la première étant plus haute et la seconde courant sur toute la longueur de son dos. Cette dernière s’arrondit d’ailleurs avant la queue. Le merlu est facilement reconnaissable grâce à sa nageoire anale qui reproduit à l’opposé celle de sa deuxième nageoire dorsale On l’identifiera également très aisément grâce à sa très large gueule de prédateur dotée d’impressionnantes dents très pointues. Ses écailles sont petites et de forme cycloïde. Sa couleur générale est grise avec parfois des teintes brunâtres ou ardoise. Ses flancs sont généralement très argentés et son ventre est beaucoup plus clair. Ce poisson fait partie du large groupe des gadiformes regroupant le lieu, la morue, le tacaud, l’églefin, le merlan, etc.
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